Lundi 21 octobre
Le lendemain matin, petit déjeuner, la tête dans les fesses mais les yeux dans le panorama en bord de mer. C’est magique. On fait chauffer les scooters, dont la scelle exposée au soleil est en réalité déjà bien brulante. Vous vous rappelez la descente qui mène à l’hôtel ? Il est venu le temps de la remonter, si, si. Il vaut mieux ne pas caler en court de route. Bref, Waze en marche sur le téléphone en brassard et nous voilà parti pour visiter quelques temples en bord de mer.
En réalité, si vous recherchez la spiritualité, Koh Samui, de ce que nous en avons vu, n’est pas la meilleure destination. Les Boudhas creux, certes impressionnants car haut d’une bonne dizaine de mètres, sont plus des lieux de folklore touristique un brin hippie du casque que des lieux de véritables pèlerinages. On s’y attendait mais ça surprend toujours une fois face à … la démesure de bizarreries et de stands de souvenirs.
Il fait toujours très chaud, nous faisons une pause dans l’arrière boutique d’un stand de souvenirs. Pad Thaï oblige. Bonne nouvelle : Notre table est la seule du restaurant à cette heure-ci, et nous avons vu sur la mer du haut de notre ponton. Mauvaise nouvelle, c’est la ligne de trafic des avions atterrissant. Mais surtout, il y a des travaux à coup de perceuse non loin, ça fait un peu de bruit.
Nous enchaînons sur la visite d’un nouveau Boudha du haut d’un grand escalier carrelé, où nous devons abandonner nos chaussures en bas. Rien de nouveau, si ce n’est qu’en ce début d’après-midi, le soleil a vite fait de transformer les marches carrelés en charbons ardents. On fait comme on peut, l’air ridicule à bondir de marche en marche pour limiter le contact avec nos pieds. Non loin du sommet, nous comprenons … mieux vaut tard que jamais … Que les marches les plus colorées, en plein milieu de l’escalier sont plus fraîches. Bref, on a senti comme une lumière publicitaire clignoter au dessus de nos têtes avec la mention « Idiots de touristes ».
Pouf, le soleil tape fort. Nous sommes sur Koh Samui, l’appel de la plage se fait sentir.
Nous naviguons le long de la route parallèle à la plage. On rentre dans le quartier des touristes fêtards purs et durs. Musiques déjà à fond en milieu d’après-midi, embouteillages de scooter, marchands omniprésents, bruits et odeurs. Pourtant la plage reste omniprésente à 100m, derrière chacun des complexes hôteliers sur notre chemin qui obstruent la vue sur la mer.
Finalement, nous arrivons à trouver une ruelle où stationner nos engins.
80 mètres de marche plus loin, la plage. Immense, large, sable blanc, et moins de bruit. ouf … Nous savourons le moment sur nos deux transats. Cocktail de citron frappé pour Nathalie et crème solaire.
Un couple de marchand, calme au bord de l’eau et faisant griller quelque chose attise notre curiosité. Nathalie s’en va les voir, elle reviendra avec : Un maïs grillé, et des morceaux de noix de coco frais (cadeau de ces derniers). Et quelques sourires. Ils sont sympas 🙂
La nuit commence à tomber. Et on observe le balais des employés de chaque hôtels qui s’affairent à transformer leur bout de plage en restaurant à ciel ouvert. Il y a de tout : Du coin barbecue monté à l’arrache, au sable transformé en jardin japonais à grands renforts de râteaux tournoyants dans le sable et de bougie d’ambiance.


Notre petit coin est pas mal depuis le début, et le restaurant qui se monte à côté aussi. Nous faisons néanmoins un petit tour 80m en arrière non loin de nos scooters. Déjà pour vérifier qu’on ne nous les a pas volés. Puis pour voir si il n’y a pas moins cher pour la même chose dans l’assiette.
Finalement, le homard frais en bord de mer nous est resté en tête. Et le cuisto qui nous l’avait montré nous revenait bien. Nous voila de retour sur le même coin de plage, mais cette fois-ci à table.
Le homard arrive, l’anti-moustique de rigueur aussi. Pas sur le homard, on vous rassure 🙂
Un musicien met discrètement l’ambiance. Un petit billet de 100 bahts (2,5€ env.) et « Over the rainbow » au youkoulélé parfait l’ambiance de cette soirée.
Clin d’oeil à Jocelyn, il y a avait trop de monde sur la plage … Et après avoir bien mangé, on a été fainéant 😉
Après un massage pour JMi et un soin du visage pour LiLi, retour à l’hôtel. De nuit, on conduit lentement. Koh Samui est dangereuse sur la route. Et surtout parce que le spectre de LiLi la gaffeuse rôde toujours depuis l’épisode du genou sur le corail de Lembongan Island à Bali.
Café et M&M’s chocolat pour JMi, bizarrement c’est un rituel depuis le début des vacances.
Et dodo aussitôt.
Mardi 22 octobre
Ce matin, nouveau petit déjeuner en bord de mer. Ha, c’est le pied de faire ça tous les jours !


Nous avons de la route aujourd’hui. Enfin façon de parler, car 30 km en scooter se transforme très vite en épreuve d’endurance entre le vent, les camions, le soleil qui tape sous le casque. Mais bon, on va arrêter de se plaindre, c’est les vacances ! Rolala, c’est tellement bon de réaliser encore et encore …
Nous longeons la route de la côte est de Koh Samui pour rejoindre, si Waze ne nous perd pas, les chutes de Na Muang Waterfall. Il existe deux niveaux à ces chutes d’eau. Le premier qui est une piscine à ciel ouvert naturelle en bas de chutes. Le second qui est constitué d’une succession de petits bassins naturelles là encore. C’est très touristique, mais nous sommes en période creuse. Il n’y a pas grand monde, tant mieux.
En chemin, nous faisons des arrêts pour visiter un panorama en bord de route. L’île n’est pas très grande finalement vu d’ici.
Nous arrivons à l’entrée du chemin des chutes. Un type nous dit de nous arrêter et de continuer à pied. Lorsqu’il comprend que Nathalie doit enlever son Jean pour se changer et surtout que nous ne voulons pas payer son tour des chutes (car elle ne conduit pas en robe ou tenue légère (je tiens à la vie pour ma part et ne tient pas à ce que mes beaux parents m’assassine). Il se rétracte et nous murmure un genre de « c’est bon allez y ». Dans le genre, j’ai pas réussi à vous pigeonner mais j’ai tenté ma chance. Nathalie est furieuse.
« Merci mec ! J’avais pas besoin de ça. » – JMi
Bref, c’est vite oublié avec 2/3 accélérations de scooter pour calmer les esprits.
Nous y voila. Nous stationnons à nouveau nos bolides. Et marchons en direction de la 1ère cascade. S’en suit une série d’hésitation et de marches hasardeuses entre les rochers pour atteindre la cascade. On pose les affaires, GoPro au bout de la perche (et pas d’autre chose pour les plus pervers d’entre vous, non mais oh !) et plouf ! … Elle est gelé ma parole ! Où est passé la température tropicale de l’eau ? On s’y fait vite, surtout quand il faut franchement nager pour atteindre le point de chute de la cascade. C’est la que démarre la séance de massages 100% naturels. A grand coup de décalitres d’eau en continue. Sans oublier les fous rires à tenter de filmer quelque chose ou pour Nathalie à essayer de ne pas perdre son décolleté entre 2 chutes.
C’est sympa, mais une deuxième chute nous attend. Et accessoirement, nous avons déjà faim.
Une fois rhabillés, nous faisons halte dans un restaurant en forme de stand touristique. Ou quelques fourmis grouilles ici et là. Pad Thaï poulet et Fried rice poulet. L’assurance d’un bon repas. Et nous voila reparti.
La deuxième chute d’eau est moins excitante. Déjà parce qu’elle se situe dans un complexe de pseudo-zoo dont on ne retiendra qu’un léopard tournant en rond dans une cage de 2x3m … Le pauvre. Mais surtout que cela demande beaucoup de marche à pied pour au final voir des touristes se jeter goguenards dans des petits bassins déjà bondés.
Bref, rien de fou. Mais au lieu des cascades à ce niveau, nous avons gardé un bon souvenir. Celui de la virée sur le toit du 4×4 sur-élevé qui pour la peine était un véritable tout terrain. Sensation d’accident imminent garantie. On a bien rigolé … De peur, peut-être. Mais ça nous a plus marqué que la cascade en elle-même. C’est sûr.
Retour à l’hôtel. Après la route en scooter au couché de soleil.
Une question se pose … Où manger ce soir ? Oui, on se pose souvent les mêmes questions je sais : Où sont les WC, où est-ce qu’on mange, combien ça coûte … Mais c’est important. Surtout quand Nathalie ne tient pas 4h d’affilé sans dire : « Je tremble je me sens pas bien, il faut manger ». Je vais passer une très mauvaise soirée, à dire ça. Bah, il faut vivre dangereusement.
Sur notre chemin, nous avions remarqué plusieurs complexe ayant chacun leur restaurant. Un petit tour sur quelques sites comparateurs et nous décidons d’aller au Zazen boutique Resort & Spa. L’ambiance ultra zen est au rendez-vous, c’est un complexe pour famille occidentale ayant les moyens, on vous prévient. Et le chef du restaurant est français. Donc il y avait de grande chance de tomber sur des français à table. Et ça n’a pas loupé, papa maman leurs enfants et les amis à 2m de nous.
« On ne veut pas entendre parler français, grmbl … » – JMi
Autrement, le dîner était extra. C’est amusant de voir un « non Thaïlandais » revisité cette cuisine. Bon les prix ne sont pas à la portée du premier venu. Mais au moins, on l’aura fait une fois.
Retour à notre Bungalow. Demain nous avons de la route. Nous irons voir un super spot recommandé par Marine et notre petit MouMou 😉 Le Jungle Club.
Mercredi 23 octobre
Ce matin sonne le glas du beau temps. Hé oui, pas de soleil au petit déjeuner. C’est une petite mousson tropicale qui nous attendait. Bah ce n’est que justice on se dit pour ceux qui ne voyagent pas avec nous 🙂
Ce qui ne nous empêche pas de petit-déjeuner en extérieur sous la véranda du restaurant. On ne va pas se laisser aller non plus.
Il continue de pluivioter mais rien qui ne puisse arrêter notre chevauchée fantastique. Ce matin, nous ne partirons qu’à un seul scooter. C’est JMi qui conduit, on n’a pas envie de reproduire la galère en scooter d’il y a 3 ans à Chiang Mai quand Nathalie se traînait ses 100kg sur le périphérique :-S
Mais c’était sans compter que Mourad et Marine ne nous avait pas parlé de … la route jusqu’au Jungle Club.
Nous connaissions déjà 80% du chemin, puisqu’il s’agissait de la même route côtière que la veille. Mais les 20% restant … ont été aventureux. Imaginez une pente tellement raide que même un bon 4×4 Toyota soit obligé de prendre une bonne accélération en début de pente pour se lancer. Alors pensez à nous deux sur notre petit Honda, à la peine, JMi penché vers l’avant et Nath de même pour éviter de tomber en arrière.
Arrivés au sommet, on respire de nouveau. Et wahou … Quel spot ! C’est une terrasse panoramique naturelle sur l’île. On voit tout !

Magnifique. On déjeune. Quelques photos. Il est temps de re-descendre. La montée était déjà impressionnante. Mais la descente était un peu suicidaire étant donné l’état de nos freins.
On se sent assez mal lorsque vous avez beau pincer les freins avant et arrière, mais que votre scooter ne s’arrête pas pour autant. Sans compter que plus les freins chauffent, et moins ces derniers sont efficaces. Et là on remercie qu’il n’y ait personne sur la route et que cette dernière se termine sur du plat. Ouf …
Des émotions, des émotions. On est là pour ça. Et on a pas finit les gaudrioles. Voici qu’un sympathique spot se présente pour faire un peu de snorkling sauvage en bord de mer. C’était sans compter sur la descente à pied jusqu’à la mer. Escalier, escalier, escalier, et … les rochers. On se déshabille, on enfile nos masques et maillots. Mais, les rochers et leurs déchets viennent à bout de notre détermination. Nous abandonnons pour finalement jouer à cache cache avec les crabes une petite demi-heure.

La journée s’achève, demain nous reprenons l’avion pour Bangkok, mais avant il faudra rendre nos scooters et récupérer nos passeports à l’aéroport. Une nouvelle séance de folklore administratif va se jouer. Vous aller voir 😉
Petit aperçu de la descente vertigineuse (et de la vue magnifique) pour rejoindre notre hôtel :
En attendant, on vous laisse savourer les derniers clichés du bord de notre chambre, la mer à nos pieds.

Jeudi 24 octobre
Décollage prévu pour 10:00. Plein soleil. Levés à 07:00. Les sacs sont prêts. Encore quelques clichés de l’hôtel.
En avant fidèles destriers, plein gaz, nous arrivons 30 minutes plus tard à l’aéroport (on notera nos belles têtes au réveil mais au moins ça vous donne une idée de notre chargement…).

Où est l’agence ? La fille qui s’occupait du stand location de scooter nous trimballe d’un bout à l’autre du parking avec nos sacs de 20 kg chacun par 35°c. Autant vous dire que lorsqu’on récupère enfin nos passeports dans un bouiboui au bord de l’aéroport, on cavale pour enregistrer. Ca se passe à l’autre bout de l’aéroport … argh. Mais c’était sans compter sur ce petit train sortit de nul part, vide, conduit par cet employé quinquagénaire thaïlandais aux cheveux grisonnants et le sourire de circonstance. On l’imagine bien en train de se dire : « Ha je tombe à pic les jeunes ?! ».
« Et comment mon gars !» – JMi
Nous voici embarqué avec notre barda pour le terminal d’enregistrement.
Notre affaire terminée, nous retrouvons encore le petit train pour nous mener à notre dernier comptoir : Le quai d’embarquement. Alors vous le verrez sur les photos, pas de passerelle surplombant les pistes ou duty free où les boutiques de luxe s’enchaînent. Vous êtes à Koh Samui 🙂 L’ombre est le plus appréciable des luxes.


Et la suceuse s’éloigne de notre avion. Oui ça s’appelle comme ça aussi. Nous décollons. Du haut du ciel, notre avion vire et nous profitons encore de ces derniers clichés de Koh Sami. Dire qu’on a fait tout ça en scooter.
Bangkok arrive rapidement. Environ 1 heure. Et Nathalie ne tarde pas à retrouver un riz à la mangue au lait de coco à l’aéroport.


Notre correspondance pour le Vietnam n’est plus très loin. Nous trouvons le temps de faire un nouveau stop à Burger King.


Un nouveau quai d’embarquement et nous voici à bord de Viet Jet Air, la nouvelle compagnie low-cost du pays. La particularité de cette compagnie ? Des hôtesses flanquées d’un uniforme à mi-chemin entre la pin-up et le soldat communiste. Plutôt étrange.
Nous arrivons de nuit. Antoine et Giang (prononcez Zèng) nous avaient laissé leur adresse. Nous sautons dans un taxi, il a l’air honnête mais nous n’avions pas pensé que la course serait si longue. Au final on s’en tire pour plus du million de Dong Vietnamien. Environ une quarantaine d’euros. En effet, ils habitent de l’autre côté de Ho Chi Minh, dans les nouvelles banlieues pour cadres. Jocelyn dort, bonsoir tout le monde. Une petite douche et au lit. Nous avons toute la journée de demain ensemble. Antoine ne travaille pas, ça va être cool.






























































































